Depuis le 16 octobre, le Centre Pompidou est en grève face à l’incertitude concernant son avenir, celui des personnels et des collections. La Bibliothèque publique d’information (Bpi) partage ces mêmes incertitudes auxquelles s’ajoutent des questions que lui sont propres : l’absence de projet culturel, les conditions et l’organisation du travail qui attendent le personnel pendant et après les travaux, la réduction drastique des collections pour le déménagement (80 000 à 100 000 livres revendus ou majoritairement jetés), la durée des travaux prévu pour 5 ans mais qui déjà, à la vue de retards, seront peut-être de 7 ou 10 ans.
Autant de sources d’inquiétudes auxquelles les personnels sont soumis sans information claire de la direction et avec une pression managériale quotidienne. Nous constatons depuis plusieurs mois une accentuation de la dégradation de l’accueil et du service public. La charge de travail de plus en plus pesante s’appuie sur des personnels contractuel.le.s méprisé.e.s et maintenu.e.s dans la précarité, utilisé.e.s comme variable d’ajustement.
Ces jeunes, étudiant.e.s dans l’immense majorité.e, travaillent dans des conditions qui de plus en plus souvent les mettent en danger : harcèlement, violences, agressions…. Dans un contexte de crise et d’inflation, il leur est de plus en plus difficile de concilier leurs études et cet emploi. L’ensemble des personnels est confronté à un management brutal qui pousse à accomplir des missions dénuées de sens conduisant à des risques psycho-sociaux élevés. Ainsi, nous assistons au démantèlement du Centre Pompidou et des missions de notre bibliothèque pour laquelle nous nous engageons depuis des années.
C’est pourquoi aujourd’hui l’ensemble des personnels du Centre et de la bibliothèque sont mobilisés !