SGPA-CGT – SNAC-FSU
Plus de 80 % de la DRH en grève (tous sauf les cadres).
Des agents d’autres directions ont rejoint le mouvement (DDCC Direction du développement et de la communication, DST Direction Scientifique et Technique, DAF Direction des affaires financières, AC Agence comptable) parce que cette désorganisation impacte tous les agents de l’Inrap.
A l’Inrap, le SGPA-CGT et le SNAC-FSU ont appelé à la grève le 17 mars pour les agents du service de gestion administrative du personnel de la DRH (SGAP) et de l’ensemble du siège.
Lors de la réunion de négociation du préavis de grève avec les représentants du personnel le mardi 15 mars, Daniel Guérin, Directeur Général Délégué et Marie Borgeot, DRH, ont accusé les organisations syndicales de « dramatiser des événements et de faire de la chasse à l’homme » au sujet de l’annotation portée dans le registre Santé Sécurité du siège, la réponse portée par l’administration est juste hallucinante ! Ils disent avoir tenu leurs engagements. Ils refusent d’entendre que la situation du Sgap ne s’est pas améliorée depuis la première alerte collective des agents en octobre 2020. Ils n’ont pas anticipé la charge de travail supplémentaire due à la gestion d’un nombre de CDD exponentielle. Mais ils refusent la remise en fonction d’un pôle de gestion de CDD et promettent en réponse une réunion de service DRH avec le Directeur Général Délégué, la DRH et le chef de service.
En ce jeudi de d’action, les grévistes ne se sont pas contentés de ces réponses et ont invité leurs collègues à venir en AG pour partager leurs problèmes qui sont récurrents. Une cinquantaine d’agents ont participé à la réunion. Ils ont aussi été rejoints par des collègues en stage au siège qui ont montré leur soutien aux grévistes.
Globalement, les agents du Siège dénoncent une dégradation constante de leurs conditions de travail et d’exercice de leurs missions : souffrance, manque d’effectifs, turn-over important des équipes, surcharge de travail, management toxique dans plusieurs directions et services. Les collectifs sont tous touchés les uns après les autres. La DDCC a été «dés»organisée dès 2017. Idem à la DST. A la DAF, sur une équipe de 45 personnes (+ ou -), en 6 ans, presque 130 publications de postes pour pallier les départs : arrêtons l’hémorragie !
Les agents exigent toujours :
– Un renfort de l’équipe de gestionnaires par le recrutement d’au moins 2 agents en CDI. Remplacer les postes pérennes partis à la DRH et ailleurs au siège.
– la remise en fonction d’un pôle dédié à la gestion des CDD (qui existait auparavant)
– le recrutement des compétences statutaires perdues au fil des départs
des renforts à la hauteur de la charge de travail
– la fin d’un management par la peur, la violence et la pression.
Face au déni permanent de la direction de l’établissement, les agents ont demandé à être reçus par le ministère de la Culture pour témoigner de la réalité de leurs situations en espérant trouver un interlocuteur qui saura prendre des mesures, la sous-direction de l’archéologie a indiqué qu’elle n’avait pas de mandat pour recevoir les personnels du siège, quant à la conseillère sociale elle n’a pas donné suite à la demande d’entretien transmis par les organisations syndicales…
Ce que disent les agentes et les agents administratifs du siège de l’Inrap que le ministère de la Culture (notre tutelle) doit entendre :
« J’arrive au travail la boule au ventre, je ne vais pas arriver à tout faire dans la journée »
« La hiérarchie ne sait pas anticiper et résoudre les problèmes »
« Ce que les syndicats ont écrit sur les problèmes est totalement vrai : voilà pourquoi il y a 100% de grévistes dans le service »
« On fait tout dans l’urgence »
« Je n’ose plus poser une question par mail ou par oral à ma hiérarchie car on ne me répond pas ou par un reproche »
« La réorganisation de la DRH nous oblige à ne pas respecter le calendrier de la paie plusieurs mois dans l’année »
« Les chefs ne nous font pas confiance et pensent qu’ils savent tout faire »
« Les infos ne redescendent jamais de la direction »
« La rétention d’information crée de la désorganisation et un surcroit de travail »
« Je recueille les problèmes des agents et mon chef ne veut pas leur répondre »
« Mon chef intervient dans le logiciel sans me prévenir ce qui génère des erreurs et je dois tout refaire »
« La qualité de travail est totalement dégradée et cela nous fait passer pour des nuls »
« Sans stratégie claire, nous sommes isolés dans nos missions au siège et plus largement au sein de l’institut »
« Mon chef semble être plus intéressé par sa carrière que par le fonctionnement du service »
« Les fonctions sont mal définies, le manque de coordination et d’organisation du travail pèsent chaque jour un peu plus sur notre motivation »
Pour un management exempt de peur et sans reproche, parce que nous sommes tous essentiels, refusons la destruction de notre établissement de l’intérieur !
Soutenons nos collègues qui portent à bout de bras l’administration de l’Inrap !