En France, les violences faites aux femmes ont augmenté de façon significative à l’occasion des confinements successifs. De nouvelles affaires de violences sexuelles éclatent chaque jour, révélant leur caractère massif et systémique : 94 féminicides ont déjà été commis depuis début janvier !
Engagée au quotidien pour les droits des femmes, la FSU se mobilise les 20 et 25 novembre contre les violences faites aux femmes.
Les Violences Sexistes et Sexuelles (VSS) sur les lieux de travail.
Les faits: 1 femme sur 3 déclare avoir été victime de harcèlement sexuel sur son lieu de travail. Seuls 3 cas de violence sur 10 sont rapportés à l’employeur. Dans 40 % des cas, la résolution s’est faite au détriment de la victime. Seulement 40 % des agresseurs présumés ont été sanctionnés.
L’inaction du gouvernement: Le gouvernement refuse de faire évoluer la loi pour y intégrer les recommandations de l’Organisation Internationale du Travail (OIT) ! La convention n°190 de l’OIT, adoptée par 183 pays grâce à la mobilisation internationale des féministes et des syndicalistes, impose pourtant de mettre en œuvre de mesures de prévention contre les violences et le harcèlement au travail. La loi dite de Transformation de la Fonction publique (LTFP) conduit à l’affaiblissement des compétences des actuels CHCST, instances de représentation des personnels pourtant indispensables pour traiter efficacement des questions de sécurité et de conditions de travail et donc des Violences Sexistes et Sexuelles sur les lieux de travail. De nombreux employeurs publics, dont l’Éducation nationale, sont à la traîne dans la mise en application des plans d’action égalité professionnelle.
La FSU dans l’action, aux côtés des personnels !
Partout, la FSU intervient pour protéger la situation d’emploi et la carrière des
victimes (aménagement d’horaires, de postes, prise en charge médico-sociale et psychologique des victimes sans frais etc…). La FSU intervient dans les instances nationales et de proximité (régionales, académiques, départementales…) pour exiger que les plans d’égalité professionnelle soient financés à hauteur des enjeux : des moyens pour la prévention et l’accompagnement des victimes doivent être dégagés sans délais.
Prévention des violences et rôle de l’école.
Les faits: Dans le sillage de #MeToo, le #Metooinceste, en libérant la parole des victimes, a permis de révéler l’ampleur de ces crimes. Alors que près d’un-e français-e sur 10 a été victime d’inceste, le gouvernement doit aller au-delà des déclarations d’intention et modifier la loi pour offrir une véritable protection aux victimes. C’est l’ensemble du système qui doit être repensé en profondeur : de la
détection, à la protection et à la réponse pénale. L’école joue un rôle essentiel dans la détection de ces situations.
Les revendications de la FSU.
Dans toute la Fonction publique, la FSU revendique le renforcement et le développement de la formation de tous les professionnels et des équipes pluridisciplinaires permettant le repérage de ces situations, en particulier par le renforcement des moyens dédiés au service social et à la consultation des infirmières dans les établissements scolaires. Des procédures rigoureuses et claires doivent être déployées pour que chaque parole libérée puisse trouver écho dans les actes. La FSU exige le déploiement à l’École d’une campagne de sensibilisation à ces violences à destination des élèves. Prévenir les violences, c’est aussi éduquer à l’École de l’égalité : l’éducation à la santé, à la vie sexuelle et affective doit devenir enfin effective. La FSU intervient régulièrement auprès des employeurs publics pour qu’ils tiennent leurs engagements, forment les personnels et leur donnent les moyens de mettre en œuvre des politiques de prévention et de détection des violences sexistes et sexuelles, et de véritables actions de protection des victimes. Dans l’Éducation nationale, la FSU intervient avec détermination pour renforcer l’enseignement à l’égalité filles/garçons et l’éducation à la sexualité.
La FSU engagée contre les violences faites aux femmes.
Pour un plan d’urgence contre toutes les violences faites aux femmes sur l’ensemble du territoire, la FSU appelle à participer aux manifestations au côté de Nous Toutes le 20 novembre prochain et à construire partout des actions intersyndicales dans le cadre du 25 novembre. Elle dépose un préavis de grève à cet effet.
Ensemble mobilisons-nous pour forcer ce gouvernement à prendre enfin des
mesures ambitieuses et concrètes contre les violences sexistes et sexuelles.