ENSA Paris Malaquais : Compte rendu de la HMI du 21 octobre 2021

Nous remercions les agents ENSAPM présents ce jeudi 21 octobre, ainsi que nos camarades de la CGT Culture, de SUD Culture Solidaires et de la section SNAC-FSU des Beaux arts de Paris d’avoir participé activement à cette première réunion. Suite au souhait des présents, nous avons établi ce compte-rendu pour informer le plus largement possible les agents et usagers du site.

Voici les points que nous avons abordés :

Mouvement social au sein du service d’accueil et de surveillance

La situation de conflit qui perdure depuis plusieurs années au sein du service d’accueil et de surveillance s’est trouvée accentuée par l’arrivée en septembre d’un nouveau chef de service. Peu au fait de la réalité du service, il a mis en place un mode de fonctionnement autoritaire qui ne laisse aucune place à la parole des agents. Après les traditionnelles promesses – impossibles à tenir – des premiers contacts, a été mise en place une réunion de service – bien sûr « obligatoire » – à un rythme quasi hebdomadaire. On observe que les « comptes rendus » de ces réunions sont visiblement rédigés à l’avance puisqu’ils ne rendent pas compte des quelques maigres interventions qui nous sont accordées en séance. Sur la foi de tels « comptes rendus », il est bien sûr possible à la direction du service de rapporter à celle de l’Ecole que des accords ont été trouvés, ce qui est en général profondément inexact.

On peut se demander à quoi riment de telles méthodes. On peut bien sûr y voir le simple souhait de mettre au pas toute opposition interne, auquel cas il reste à s’interroger sur le pourquoi d’une telle attitude : incapacité d’un encadrant intermédiaire à travailler en bonne entente avec les équipes ou objectif fixé par la direction de l’établissement visant à faire taire les « fortes tête » ? Mais on peut aussi y voir une entreprise visant à nous user moralement jusqu’à l’arrêt de travail ou la mutation, afin de nous remplacer à terme par des agents du privé. Arguant que le service avait changé, qu’il faut évoluer et tout accepter… Ensemble, les agents présents sur le terrain, nous refusons cette perspective.

Cette interprétation est renforcée par le fait que, parallèlement à cette reprise en main managériale musclée, le service d’accueil et de surveillance se retrouve fusionné avec celui des travaux/maintenance. Regrouper les services est plus que jamais le mot d’ordre de l’Ecole. Le nôtre est rebaptisé « SLB » : Sécurité Logistique et Bâtiments, sans concertation ni information d’aucune sorte, comme toujours.

Un nouveau projet de service, prêt lui aussi depuis des semaines, va modifier en profondeur nos fiches de postes. Nous serons désormais bientôt agents d’accueil, de surveillance, de magasinage, de maintenance, de déménagement, de courrier postal, de communication, de manutention élargie, de destruction de maquettes, de réception, de pédagogie, de gestion de stock de matériel de bureau, de gestion des prestataires, reprographes, serveurs, sommeliers et bien plus encore …interchangeables sur tout les bâtiments du site et à toute heure du jour…
On peut également ajouter la sempiternelle chasse aux usagers sans masque et aux bouteilles d’alcool dans les locaux … La polyvalence imposée, rien de mieux on le sait pour tuer un service et convaincre les agents que leurs missions ne valent rien.

La destruction prochaine du bâtiment Lenoir, décidée en haut lieu pour complaire à M. Pinault, ainsi que le changement complet de l’ensemble du mobilier des salles de cours entraineront un grand déménagement, tout cela sera-t-il également au menu de nos nouvelles fonctions ? Nous le craignons …

Ce projet aberrant, aussi ridicule qu’avilissant pour les agents du service, notamment vis-à-vis des enseignants et des étudiants, sera mis à l’ordre du jour des instances CT et CHSCT du mois de novembre. Nous demandons solennellement à nos représentants élus de s’y opposer et de voter « contre ». Voter « pour » ou s’abstenir reviendrait, dans un tel contexte, à entériner le manque d’effectif en augmentant la charge de travail de certains d’entre nous.

Une autre question a été posée concernant les remplacements : en cas d’arrêts ou de congés, puisque nous ne sommes plus que cinq en tout, est-il légal de faire appel à des étudiants ou à des connaissances d’agents pour palier en urgence ces énormes carences humaines ?

Dans le service d’accueil et de surveillance – désormais « SLB », une situation de conflit ouvert perdure donc depuis bientôt quatre années, malgré les échanges par mail entre certains agents du service et l’équipe de direction. A ce sujet, il est à noter que notre nouveau chef de service nous conseille d’éviter de mettre en copie Monsieur le Directeur, affirmant que ce dernier n’a pour rôle que de « survoler » le fonctionnement interne de l’Ecole. Voilà qui donne matière à réflexion…

Nous avons fait des propositions concrètes afin d’améliorer la situation, rien ne se passe. Faute d’être entendus et, pour le moins, d’obtenir un rendez-vous avec la direction de l’Ecole, nous n’excluons pas la possibilité d’envoyer prochainement un préavis de grève intersyndical.

Le départ prochain du responsable de l’atelier photo /vidéo

Nous regrettons le départ de notre collègue vers une autre grande Ecole d’architecture parisienne, nous lui souhaitons néanmoins beaucoup de réussite dans ses nouvelles fonctions.

Voici un agent aussi apprécié que compétent qui nous quitte après onze années de service, ce qui constitue un énième départ, révélateur des conditions de travail déplorables auxquelles nous sommes nombreux à être confrontés.

Plus largement et pour l’ensemble du site de l’ENSAPM nous avons souligné plusieurs problèmes.

– L’absence récurrente de moyens alloués à certains services.
– Une incompréhension vis-à-vis de l’incohérence des décisions pédagogiques prises au sein de l’établissement
– Une absence de communication en interne, qui fait quoi exactement ?
– Le sentiment de surveillance permanent de notre hiérarchie à l’encontre de certains agents en particuliers.
– L’obligation de présence physique au sein des locaux au moment du pic épidémique de la crise sanitaire, malgré des possibilités de télétravail, alors que d’autres n’ont pas subi cette injonction.
– Collégialement, nous avons signifié l’absence totale d’équité entre ATOS, mais également vis-à-vis des enseignants. Certains, peu scrupuleux, n’hésitent pas à nous traiter comme leurs assistants d’agence.

A titre d’exemple concret alors que les évaluations annuelles sont effectuées en temps voulu dans la plupart des services, elles le sont bien trop tard au « SLB », juste avant la date limite, pour que nous puissions éventuellement réagir.
Même chose pour les dotations vestimentaires : nous les recevions traditionnellement début juin jusqu’en 2019, nous les attendons encore à ce jour pour cette année.

Cette gestion calamiteuse, ainsi qu’une forme de malveillance à peine dissimulée, mène à une lassitude, provocant dès lors une hémorragie humaine très préoccupante.
Nombre des problèmes soulevés ont résonné pour l’ensemble des présents et, sans doute plus largement, au niveau des Ecoles d’Architecture.

L’agence comptable

Plusieurs agents de l’Ecole ont été alertés par une situation de conflit importante au cœur de ce service.

Nous avons échangé sur ce sujet assez brièvement. Cette situation perdure depuis plusieurs mois et un agent de ce service, au moins, se trouve en situation d’arrêt de travail prolongé.

L’atelier de fabrication

Comme évoqué lors du tract précédent, les problèmes de vol se poursuivent au sein de ce service sans qu’aucune action concrète n’ait été menée pour mettre un terme à ces actes.

Nous avons conclu en évoquant quelques chiffres, révélateurs d’une situation de malaise général au sein de notre établissement, et cela bien avant la crise sanitaire.

Selon le site internet de l’ENSAPM en 2019-2020 nous comptions :
907 étudiants
81 enseignants chercheurs pour plus de 150 intervenants extérieurs.
Pour seulement 36 agents administratifs et techniques … une disparité qui peut choquer.
Mais ce sont surtout les 21 départs en mutation ainsi que 3 en retraite, au cours des trois dernières années seulement, qui interpellent et inquiètent, ils ne sont pas toujours remplacés et d’autres vont sûrement suivre …

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