Le 11 octobre dernier, au retour de notre congrès syndical, nous avons découvert avec stupéfaction que le local syndical des Beaux-arts de Paris avait été réaménagé à notre insu. Il avait été transformé en lieu de stockage pour du matériel provenant d’un atelier de pratiques artistiques (cf. photos). Aucune information n’avait évidemment été donnée aux représentants syndicaux de l’établissement, dont l’activité s’est ensuite retrouvé empêchée.
Après évacuation à notre demande des objets, nous avons découvert que l’armoire réservée à la section locale du SNAC-FSU, et tous les dossiers qu’elle renfermait, avait disparu ! L’armoire a été remplacée mais les documents de travail, les archives, les dossiers à caractère confidentiel sont aujourd’hui introuvables !
Nous condamnons avec force cette atteinte très grave au droit syndical. La transformation d’un local syndical en lieu de stockage est révoltante.
Cet incident totalement scandaleux fait suite à des précédents ayant directement visé l’activité syndicale dans cet établissement : en 2017, menaces sur plusieurs représentants syndicaux ; en 2018, agression physique d’une représentante syndicale SUD Culture Solidaires ; en 2019 et 2020, occupation illicite du local syndical par des personnes non autorisées.
L’équipe de direction mène aujourd’hui une enquête, mais doit-on en attendre quelque chose quand malgré nos multiples signalements, les passages à l’acte continuent ? Quand toutes les alertes que nous lançons également concernant l’augmentation des cas de souffrance au travail, due à l’accumulation excessive des projets, à la désorganisation générale, aux conditions de travail souvent indignes, au management toxique dans certains services, sont balayées d’un revers de main comme relevant de la simple rhétorique ? Quand les dysfonctionnements des collectifs de travail sont systématiquement réduits à des problèmes individuels ?
A force de jeter le discrédit sur nos paroles comme sur nos activités, nous finissons par être victimes d’individus sans scrupule qui ne s’embarrassent pas face à ce qu’ils considèrent sans doute comme des reliques d’un droit obsolète. Quand les syndicats qui osent la contradiction, sinon le combat, ne seront plus, ce sera le règne du non-droit et de tout ce qu’il engendre : la violence et le mépris. Nous n’en sommes plus très loin.
Dans ces circonstances nous ne pouvons pas rester spectateurs d’un tel mépris nous informons l’administration du Ministère que nous déposons une plainte pour changement de destination de local syndical et vol de documents syndicaux confidentiels.