Les expositions Valentin de Boulogne et Vermeer, particulièrement cette dernière, ont engendré des difficultés d’accueil et d’accès pour les visiteurs et les agents jamais rencontrées jusqu’alors.
Particulièrement pour l’exposition Vermeer, aucune anticipation de la part de la direction du Musée du Louvre n’a eu lieu malgré plusieurs alertes auparavant, dans diverses réunions.
Cet amateurisme, de l’aveu même de l’administration, s’est traduit dès le début de l’exposition par des conflits violents entre les visiteurs et les agents du Musée : agents d’accueil, agents caissiers-contrôleurs, extérieurs.
En effet, les visiteurs devaient, en plus de l’achat du billet, récupérer un second billet pour un créneau horaire de visite de cette exposition, créneaux qui n’étaient plus distribués dès 11 heures en moyenne, pour cause de journée remplie. Un créneau acheté vers 10 heures ne permettait pas une visite avant 15 heures, par exemple.
De plus, l’espace prévu pour cette exposition ne peut accueillir que 250 personnes à l’instant T, ce qui génère un temps d’attente supplémentaire.
Les caissiers qui délivraient ces créneaux horaires n’étaient pas en caisses dédiées, mais devaient également répondre à toutes les sollicitations des visiteurs qui ne venaient pas forcément pour l’exposition temporaire.
D’autre part, les acheteurs de billets Louvre en ligne, qui coûte 17,00 € l’unité car « permettant un accès dans la demie-heure à la pyramide« , se pensaient prioritaires également pour l’accès à l’exposition Vermeer, ce qui n’était pas le cas. Eux aussi devaient subir une file d’attente pour obtenir un créneau horaire, dans les conditions ci-dessus.
Nos collègues, sur tous les postes de travail, se sont fait ainsi insulter, traiter de tous les noms, par des visiteurs excédés du manque d’organisation et de préparation du Louvre.
Nous avons été alertés par les agents, et dès le vendredi 24 février 2017 à 8 heures, le SNAC-FSU a saisi l’administration de ces difficultés en demandant une réunion pour y remédier au plus tôt et obtenir des conditions normales de travail pour les agents et d’accueil pour le public.
Le même jour, plusieurs agents caissiers-contrôleurs se sont retirés de leurs postes, suite aux nombreuses altercations avec des visiteurs de plus en plus énervés par cette situation.
Le SNAC-FSU a rencontré sur place l’administratrice adjointe, afin de convenir de caisses dédiées à la délivrance de créneaux horaires et d’une réunion relative à l’organisation de cette exposition.
Suite à cette rencontre, l’ensemble des organisations syndicales a été reçu à 15 heures.
Sur proposition du SNAC-FSU, l’administration a acté le fait de prévoir une caisse dédiée à la délivrance de créneaux horaires spécifiques, et surtout, telle une découverte, d’accepter la mise en place de billets spécifiques sur le site de vente en ligne, ce qui aurait dû être fait bien auparavant…
Entre temps, l’administration a décidé de fermer le site de vente en ligne, faisant perdre plusieurs dizaines de milliers d’euros de recette, ce par pure impréparation et augmentant le mécontentement du public.
Nous avons également dénoncé l’impossibilité pour les agents du Musée de pouvoir visiter l’exposition dans les mêmes conditions que les précédentes, c’est à dire, sans abuser, en pouvant visiter plus facilement. L’administration a prévu des dates sur 3 mardis, dédiées au personnel de l’établissement.
Le site vente en ligne a ré-ouvert dès ce week-end, avec la possibilité d’acheter un billet dédié à l’exposition temporaire, avec créneau horaire.
Enfin, nous avons demandé le rajout en point d’information pour le prochain CHSCT le 9 mars 2017, sur cette situation afin d’établir un nouvel état des lieux.
La section SNAC-FSU Louvre reste vigilante : ces erreurs de management et de préparation d’une exposition qui s’annonçait évidemment exceptionnelle montrent le peu d’intérêt de notre administration à s’intéresser aux conditions de travail des agents liées à l’accueil de notre public.