En ce jour de canicule nationale, il nous a paru pertinent de faire remonter quelques éléments factuels en lien avec ce sujet brûlant.
Il est certain que beaucoup de bâtiments ouverts au public et les personnels qui y travaillent souffrent des conditions climatiques, mais au Louvre ces problèmes sont récurrents depuis bien des années en hiver comme en été et les méthodes pour y remédier tiennent exclusivement du système D sans planification cohérente. Dans les espaces trop froids nous sommes invités à mieux nous couvrir et dans ceux qui sont trop chauds à travailler chez-nous (pour ceux qui le peuvent et qui possèdent une climatisation efficace) ou à utiliser des ventilateurs et à s’hydrater.
Bien.
La redécouverte du fil à couper le beurre à chaque fois. Les prochains mécènes seront-ils des marques de ventilateurs ou de chauffages ?Les personnels travaillant dans les bureaux peuvent recourir au télétravail (mail d’hier).
Dans l’aile Denon des distributions d’eau sont organisées (mail d’aujourd’hui).
Dans l’aile Richelieu des ventilateurs sont proposés ainsi que des mesures d’adaptation aux fortes chaleurs (note de service du 24 juin avec gestion de flux, rotations de postes et fermetures jamais accordées).
Dans l’aile Marly les mêmes ventilateurs sont à la disposition des agent/e/s travaillant à Louis XIV et à la Salle des Bronzes (des bronzé/e/s ?).
Il était pourtant prévisible qu’un secteur comme les appartements Napoléon où les températures relevées excèdent régulièrement les 29° aurait dû être fermé, comme les années précédentes pour cause de fortes chaleurs, mais…Non ! Il a absolument fallu donner un écrin prestigieux à 7 (sept) robes sur une centaine de créations exposées. « A tout prix », pour reprendre une citation. Les conditions de travail ? Système D ! Les conditions de visite ? Système D (plans de l’exposition prévus pour s’éventer ?).
Sans parler des salles Louis XIV, Louis XV, des Bronzes qui battent aussi des records de températures tous les ans…
Et pourtant, celles et ceux qui travaillent en salles muséographiques ont pu parfois constater que lors de certains évènements, il était possible d’obtenir des températures plus viables.
Où sont passés les climatiseurs installés Galerie d’Apollon il y a quelque-temps ? Ils pourraient pourtant être bien utiles en Salle des Bronzes.
Ils amèneraient de la poussière de l’extérieur nuisible aux mobiliers exposés ? Il n’existe pas de filtres contre cela ? Et si ce n’est pas possible, où en sont les avancées de la climatisation interne ?
Les objets exposés et leur prestige passent en premier, les humains qui les côtoient (visiteurs comme agents) ne portent pas ce sentiment d’éternité si précieux.
Et ce devrait pourtant être la grande fierté du Louvre que d’avoir des personnels aussi dévoués et compétents et un public aussi compréhensif dans sa large majorité. Mais jusqu’à quand ?
Quand ce grand musée mondial prendra-t-il enfin en compte les humains qui le traversent, qui y travaillent et qui l’aiment ?
Un grand trou, sous la Cour Carrée, avec de l’eau autour.
