Les femmes qui osent interroger ce système sexiste sont immédiatement décrédibilisées, taxées d’absence d’humour ou encore d’exagération. Il leur est objecté que les propos et comportements sexistes sont de simples maladresses relationnelles d’individus, que l’on ne pourra pas changer.
Par contre, ELLES, elles sont isolées, empêchées de travailler, prises systématiquement pour cibles et psychiatrisées. Elles subissent des sanctions injustifiées et des représailles allant jusqu’au non-respect de préconisations médicales. La répression est réelle et féroce. Il a même été recommandé plusieurs fois aux victimes de changer de travail par les tutelles.
Les signalements et les mécanismes d’alerte ne fonctionnent pas (alerte hiérarchique, médecine de prévention, tutelles, inspection du travail, cellule d’écoute du ministère…), rien n’arrête ce système. Les discriminations sont banalisées puis ignorées. À ce jour, la demande d’un CHSCT spécial dédié aux conséquences sur la santé des agentes confrontées au sexisme a été refusée. Autrement dit : circulez, il n’y a rien à voir, rien à dire, rien à changer.
L’impact pour les victimes des violences sexistes est destructeur et durable : humiliation, honte, traumatismes, implosion, burn-out, effondrement, disparition…
Les témoignages résonnent, s’ancrent dans la réalité des faits et contredisent les représentations.
Triste et consternante situation alors que les unes de la presse relatent les affaires de violences sexistes qui secouent différents établissements du ministère de la Culture. Le label Égalité homme-femme résiste mal à l’épreuve de la réalité, démenti par les agissements.