CFDT – CFTC – CGT – FSU – SUD – UNSA
Le gouvernement aimerait tellement nous voir nous résigner qu’il fait mine de considérer que le dossier des retraites est plié et qu’il a le champ libre pour passer à autre chose.
Alors que rien n’est plié : le Conseil constitutionnel n’a pas rendu sa décision, le référendum d’initiative partagée est bien à l’ordre du jour et, surtout, l’intersyndicale au grand complet est plus que jamais déterminée à combattre une réforme aussi injuste qu’inutile, rejetée par une immense majorité des Français qui n’ont pas élu Macron pour en arriver là.
Car quoiqu’il en dise il n’a pas été élu pour ça. Porté par un choix de second tour qui avait tout d’un « faute de mieux », il n’a jamais bénéficié d’un capital politique l’autorisant à asséner à l’État social de tels coups de boutoir en agressant toute une population.
Les dérives anti-démocratiques de ces dernières semaines, le recours abusif et illégitime à la police comme force de répression, les attaques de Darmanin contre tout ce qui n’est pas parfaitement dans la ligne, allant jusqu’à menacer la Ligue des Droits de l’Homme, tous ces traits témoignent d’une dérive extrêmement préoccupante de la part d’un pouvoir de moins en moins assuré de sa légitimité.
Face à cet isolement méprisant, continuons à montrer que nous sommes capables de dire « non » à cet autoritarisme et à ce mépris de classe qui entend nous faire travailler plus longtemps simplement pour rassurer les marchés financiers.
Demain, dans les cortèges partout en France, et à Paris entre Opéra et Bastille, montrons à ce gouvernement que nous sommes toujours là et que nous ne lâcherons pas.
