A l’Ecole d’architecture de Paris-Malaquais, les conditions de travail des agents d’accueil et de surveillance se sont nettement dégradées en l’espace de quelques mois, et sont à l’image d’une dégradation générale des conditions de travail pour toute l’école, dont l’avenir est de plus en plus incertain.
Le service d’accueil et de surveillance de l’établissement a vu en quelques années se réduire ses effectifs de 9 à 5 agents, répartis sur deux sites, sans remplacement effectif poste pour poste. Parallèlement, la prestation extérieure d’agents de sécurité est elle aussi amoindrie depuis le déconfinement de juin. Malgré tout, les agents du service ont toujours jusque-là réussi à s’organiser au mieux pour maintenir leurs activités indispensables à la poursuite des missions pédagogiques de l’école.
Or, depuis juin 2020 et le déconfinement, le ton de la direction a sensiblement changé, encourageant un raidissement managérial par l’intermédiaire d’un nouveau chef de service. Contrairement aux promesses faites préalablement aux agents du service, la hiérarchie, sans doute pour pallier le sous-effectif, leur impose des changements d’horaires, de sites ainsi que de multiples tâches de manutention outrepassant les missions définies dans leurs fiches de poste. L’absence de concertation au sein de réunions de service inexistantes ne fait qu’accentuer le mal-être des agents, dont certains ont déjà fait des signalements de pressions et d’intimidations émanant de leurs responsables.
On est donc bien loin de la bienveillance recommandée par le ministère de tutelle, pendant la crise sanitaire, à l’égard des agents de la Culture.
Les agents du service d’accueil ont par conséquent alerté les organisations syndicales en vue de rétablir un climat propice à poursuivre sereinement leurs activités dans l’établissement, et portent comme revendication un renforcement des effectifs actuellement amoindris ainsi que l’assurance de conserver les postes et horaires auxquels ils sont affectés depuis plusieurs années.
Le SNAC-FSU soutient les agents d’accueil dans leur démarche mais également alerte sur la dégradation des conditions de travail de tous les agents de l’Ecole de Paris-Malaquais, car nombre d’entre eux se retrouvent dans des situations similaires dans d’autres services.
Le départ d’un grand nombre d’agents ces deux dernières années, pas toujours remplacés, affecte en effet plusieurs services dans leur fonctionnement, à l’exemple du poste de secrétaire de direction, vacant depuis plusieurs mois. Par ailleurs, les alertes répétées de plusieurs agents sur les dysfonctionnements de l’école ne semblent trouver aucun écho chez une direction apathique, occasionnant ainsi un nombre de départs important par demande de mutation. Enfin, l’avenir de l’établissement est d’autant plus inquiétant que la prochaine disparition du bâtiment Lenoir obtenue par François Henri Pinault menace toujours la poursuite des activités pédagogiques sur le site partagé avec les Beaux-Arts de Paris.
Le SNAC-FSU soutiendra tous les agents en difficulté à l’Ecole d’Archi de Paris-Malaquais, et combattra pour le maintien d’un enseignement supérieur de l’architecture au sein de l’enceinte des Beaux-Arts de Paris, dans le VIe arrondissement, contre la disparition de l’Ecole d’Archi de Paris-Malaquais.