Madame la Ministre,
Epuisé par les chocs encaissés depuis deux ans, l’ensemble du personnel de l’ex-DRAC Auvergne dénonce :
– les dysfonctionnements organisationnels persistants à la DRAC ARA
– la surcharge de travail pour l’ensemble des agents
– les suppressions de postes et/ou non remplacement, le manque de personnel
– les processus de travail qui ne fonctionnent toujours pas après deux années de fusion
– peu de communication et de lisibilité des missions dues aux nombreuses strates hiérarchiques qui allongent les prises de décision
– un éloignement des territoires et un rendu du service public peu efficace
– une perte de sens des missions avec comme objectif principal de faire du chiffre
– pas de réel projet de service pour la DRAC
– une succession des réformes détruisant les agents et le service public de proximité
L’ensemble du personnel est inquiet quant à l’avenir du site distant de Clermont-Ferrand et dénonce une perte d’autonomie dans ses missions, une diminution de ses effectifs, un délaissement des territoires ruraux face à la grande métropole Lyonnaise.
Au lieu de relever de deux sites complémentaires, voire d’une même DRAC sachant s’adapter aux réalités du territoire, les agents subissent un mode de gouvernance unilatéral ne prenant pas en compte les spécificités du territoire auvergnat.
Les conditions de travail se sont tellement dégradées que les agents partent d’eux-mêmes et ne sont pas remplacés, facilitant sans doute une politique RH de diminution du nombre d’effectifs.
La fusion, au lieu de proposer un service public repensé et efficace, est vécue comme un gâchis humain et financier et provoque une véritable régression des politiques culturelles menées jusqu’à présent sur ce territoire.
Face à un discours qui se veut rassurant mais qui va toujours et irrémédiablement vers la dégradation de nos conditions de travail et du rendu du service public.
Face à un dialogue social en DRAC et ministériel de façade et d’affichage.
Face à ce plan social masqué.
Et compte tenu de l’absence de toute possibilité de résolution, au niveau local, des problèmes évoqués ci-dessus, l’ensemble du personnel du site de Clermont-Ferrand (ex DRAC Auvergne) s’est réuni en AG le 25 janvier 2018 et a décidé un mouvement de grève le 1er mars 2018.
Les agent.e.s exigent :
– des moyens nécessaires à l’exercice des missions
– une organisation du travail qui respecte les agents, qui privilégie le travail réel et redonne du sens à leurs missions
– l’amélioration des conditions de vie au travail et le respect au travail
– de réels moyens de fonctionnement pour les sites distants facilitant la mise en œuvre financière des opérations et la proximité avec le territoire
– une vrai politique RH d’anticipation des départs, de maintien des postes, en particulier sur les sites distants
– une stratégie claire, partagée et commune sur les sites pour les territoires
– une réelle prise en compte des spécificités et savoir-faire des agents en place
– un retour à un vrai service public par une vraie stratégie territoriale, un projet de service efficient, un organigramme lisible et compréhensible réalisé en toute transparence, une organisation interne efficace, une lisibilité des missions et de leurs répartitions
Je vous prie de considérer la présente, Madame la ministre, comme un préavis de grève pour la journée du premier mars 2018, couvrant l’ensemble du personnel du site auvergnat de la DRAC Auvergne Rhône-Alpes.
Je vous prie d’agréer, Madame la Ministre, l’expression de mon profond respect.
Pour un ministère de la Culture véritablement acteur de la cohésion culturelle et sociale, sur l’ensemble des territoires.
Frédéric Maguet
Secrétaire général