Il y a 4 ans, la loi « garantissant l’avenir et la justice du système de retraites » était publiée… Or, voilà qu’en 2017 le Président annonce déjà une nouvelle réforme pour « restaurer la confiance des français dans leur système de retraites »… Comment croire à la sincérité d’un tel objectif quand le gouvernement pose comme préalable l’absence de financement supplémentaire et évite d’emblée la question des finalités du système de retraites ? Le gouvernement entend mettre en place un système où « un euro cotisé donnerait les mêmes droits ».
Quid alors de la continuité du salaire avec un objectif clair de taux de remplacement ?
Quel niveau de vie veut-on assurer aux retraités ?
Quelle part leur attribuer en fonction de l’évolution démographique ?
Voilà quelques unes des questions que la FSU pose pour entrer dans ce débat.
La transformation d’un système par annuités en un régime à points ou à comptes notionnels pose de nombreuses questions dans la Fonction publique. Il remet en cause le code des pensions lié au statut de la fonction publique et interroge de fait sur le devenir des droits garantissant un niveau de pension comme le calcul sur l’indice des six derniers mois ou la pension de réversion sans condition d’âge ni de ressources.
Cette réforme viserait à individualiser la retraite jusqu’ici basée sur la solidarité intergénérationnelle.
Si le système actuel peut être réformé c’est en renforçant les mécanismes de solidarité, en consolidant les avantages familiaux, les périodes de chômage, de maladie, en cherchant à réduire les inégalités entre les femmes et les hommes… C’est aussi en posant le débat sur le financement des retraites.
Pour la FSU, les discussions qui s’ouvrent sur une nouvelle réforme des retraites ne peuvent pas être synonyme de dégradation ni d’abandon du code des pensions mais bien d’amélioration. C’est ce qu’elle porte et s’engage à défendre.