Réduire les salaires des agentes et agents du service public et leur ajouter des jours de carence soi-disant pour sauver le budget, ce gouvernement nous prend vraiment pour des cons !

Après l’annonce une fois de plus du gel du point d’indice pour les agents du service public, donc de nos salaires, Barnier et son orchestre viennent d’annoncer dans le cadre du budget, la suppression de la « garantie individuelle du pouvoir d’achat » (GIPA) faite justement pour corriger les écarts de salaire par rapport à l’inflation des prix et de la vie. Mais cela ne suffisait pas et le gouvernement a décidé de faire passer d’un à trois jours le délai de carence (donc sans être payé) lors d’un arrêt maladie et de ne dédommager les journées d’arrêt maladie qu’à hauteur de 90% du salaire au lieu de 100% aujourd’hui.

Plutôt que de s’inquiéter de l’augmentation du nombre d’arrêts maladie, des arrêts de travail et des risques psycho-sociaux qui traduisent l’augmentation de souffrance et du vieillissement d’une partie de la population (puisqu’il faut travailler plus longtemps), ce gouvernement illégitime et réactionnaire, tout acquis au patronat, fait le choix de la double peine en s’attaquant aux plus vulnérables d’entre nous. 

Mais on n’est pas malade par choix ! 

Pourtant la direction générale de l’administration et de la fonction publique l’explique bien dans son dernier rapport : « Les absences pour raisons de santé sont plus fréquentes dans la fonction publique que dans le secteur privé, en partie en raison d’effets de structure (davantage de femmes et des agents plus âgés). Les conditions de travail (contraintes physiques, horaires de travail atypiques, risques psychosociaux, etc.) influent également sur les absences pour raison de santé ».

Pour récupérer de l’argent, le pouvoir politique pourrait bien sûr faire le choix de rétablir l’impôt sur la fortune (plus de 3 milliards par an), d’arrêter les crédits d’impôts recherche (plus de 7 milliards par an) qui servent surtout à subventionner les grosses entreprises qui accumulent les aides publiques, suppriment des emplois et délocalisent, mais fidèle à sa doctrine néolibérale il tape toujours sur les mêmes et préfère rançonner les agents les plus fragiles.

Cette politique nuisible à l’intérêt général va inciter les agentes et les agents à aller travailler vaille que vaille, quitte à infecter tout leur service. Encore une mesure intelligente qui va dégrader les conditions de travail et réduire encore plus l’attractivité des métiers de la Fonction publique. Et bien sûr, cela va aggraver la situation des secteurs qui ont le plus de mal à recruter comme la Fonction publique hospitalière et l’enseignement. 

Cela va donc pénaliser toute la population qui utilise les services publics tous les jours !

Cela va encore appauvrir les agentes et agents qui pour certaines et certains comme dans le privé ne parviennent déjà plus à vivre de leur travail !Mais ça va permettre à ce gouvernement de discréditer un peu plus le service public pour refiler ses missions aux copains du privé.Comme d’habitude…

La FSU Culture demande l’abandon de ces mesures.

La FSU Culture demande une augmentation du point d’indice et une indexation des salaires sur l’inflation.

La FSU Culture appelle les parlementaires à rejeter l’ensemble de ces mesures et appelle à des mobilisations les plus larges possibles pour y faire échec !