Le 7 juillet, le vote des Français a fait un barrage temporaire à l’extrême droite. La menace n’est pas écartée pour autant, tant est fort le ressentiment d’un nombre élevé de nos concitoyens, écoeurés par la politique de casse sociale menée depuis sept ans par Emmanuel Macron et rendus inconscients du danger que représenterait l’arrivée d’un parti fasciste au pouvoir.
L’alliance de gauche, arrivée en tête, a la responsabilité historique d’opérer une rupture en mettant en place un gouvernement prêt à appliquer le programme qui l’a faite élire.
Au lieu de se montrer à la hauteur de la situation, les chefs des deux principales formation du NFP donnent depuis dix jours le spectacle lamentable d’un jeu de boutique dans lequel ils se montrent incapables de privilégier l’urgence nationale.
Peuvent-ils enfin comprendre que lorsqu’on pèse au sein d’une alliance de gauche, on a le devoir moral de travailler à l’unité et à l’intérêt commun et non à sa seule auto-promotion ?
Pendant que le PS et LFI jouent une partie de ping-pong indigne où tout le monde est perdant, l’extrême centre qui n’a rien perdu de sa morgue tente de rassembler une majorité de projet pour poursuivre l’oeuvre de destruction entamée depuis sept ans qui a si bien fait la courte échelle au RN.
Il est temps que Macron prenne conscience de l’ampleur de sa défaite. Et il est temps que les notables des partis de gauche arrêtent de trahir la confiance qui a été mise dans les élus du NFP.
Certains proposent que les députés du NFP élisent eux-mêmes un premier ministre sans passer par le jeu partisan, pourquoi pas. Que ce soit par cette méthode ou par une autre, l’alliance de gauche doit se ressaisir d’urgence pour pouvoir à partir de jeudi gouverner le pays dans le sens du progrès social.
Quelle qu’elle soit, la personnalité choisie devra prendre solennellement l’engagement de faire appliquer toutes les mesures inscrites dans le programme du NFP, notamment l’abrogation des mesures antisociales, l’abrogation de celles prises contre les immigrés et sans papiers et l’augmentation des salaires et des pensions.
C’est pourquoi la FSU Culture, consciente de la gravité de la situation, appelle à la mobilisation unitaire du 18 juillet devant les préfectures et l’Assemblée nationale.