CNC : l’âge de glace

« Plan de reprise d’activité : aménagement du temps de présence sur site :

Suite à l’intervention du Président de la République du 14 juin dernier annonçant le passage en « vert » de l’ensemble de la France métropolitaine et la réouverture plus large des écoles et des collèges, le dispositif concernant la présence sur site des agents est assoupli.
A compter du lundi 22 juin :

– Le principe selon lequel les agents peuvent télétravailler jusqu’à 3 jours par semaine et se rendre 2 jours sur site demeure, sauf exceptions (problème de garde d’enfants, domicile éloigné du Centre avec beaucoup de transports en commun, situation médicale fragile…)

– Les agents qui le souhaitent peuvent revenir sur site jusqu’à 5 jours par semaine, dès lors que leur bureau permet de respecter une distanciation physique d’au moins un mètre avec leur voisin. C’est notamment le cas de deux agents d’un même bureau séparés par une vitre ou des agents en open-space dont les postes de travail sont distants de plus d’un mètre. »

Voici les principes que d’autres établissements publics du ministère de la Culture ont communiqués à leurs agents pour la phase 3 du déconfinement et que vos élus FSU ont défendus en CHSCT.

Le CHSCT qui s’est tenu vendredi dernier en début d’après-midi avait pour point unique, à l’ordre du jour, le plan de reprise d’activité concernant la phase 3 à partir du 22 juin.

Face à l’intransigeance de l’administration qui a refusé d’assouplir son projet, vos élus FSU ont rendu un avis négatif

Le document transmis très tardivement par l’administration, reprenait intégralement les éléments déjà communiqués par elle aux chefs de service et répercutés aux agents dès le 17 juin.

Ce plan de reprise brutal ne tient pas suffisamment compte de l’état d’urgence sanitaire décrété jusqu’au 10 juillet. Le risque épidémique est toujours présent comme rappelé par l’inspecteur santé sécurité au travail du Ministère (apparition de nouveaux clusters dans 5 départements)

Nous avons déploré que l’administration refuse d’assouplir sa position limitant le TAD à une seule journée et en le supprimant pour les agents qui travaillent sur leur propre matériel, faute de portables CNC en nombre suffisant.

Nous considérons que dans cette phase de reprise progressive en présentiel, tous les agents (y compris ceux qui travaillent sur leur propre matériel), en accord avec leurs chefs de service sont à même de convenir ensemble de ce qui répond le mieux à l’organisation du travail et de fixer le nombre de jours possibles en TAD d’un commun accord.

La promiscuité dans les transports en commun à partir du 22 juin et le relâchement des usagers dans l’application des mesures barrière constituent un facteur de risques que le TAD permet de limiter.

Nous regrettons l’entêtement de l’administration qui objecte le fait que certains agents ne veulent plus revenir travailler sur site et qu’il convient d’imposer à tous un retour à la normale. En résumé, un retour au « monde d’avant » sans tenir compte de l’expérience inédite que nous venons de vivre ces derniers mois et du risque épidémique toujours présent.

Etant donné que le projet de l’administration a recueilli un avis négatif et une abstention, nous demandons au Président du CNC un arbitrage plus respectueux de la santé et de la sécurité des agents.

Le décret du 5 mai dernier relatif au télétravail a d’ailleurs grandement assoupli les règles applicables jusqu’alors. Le Ministère annonce d’ores et déjà qu’il va faire évoluer favorablement le cadre du télétravail pour ses agents.

Dans son projet qui sera présenté au Comité technique du 7 juillet, le CNC prend une direction inverse en préconisant un cadre très strict.

Cherchez l’erreur.