BNF : Déclaration liminaire FSU-SUD au CHSCT exceptionnel du 22 février 2021

La motion adoptée par l’assemblée générale des personnels réunie le 2 février comporte des revendications essentielles concernant l’organisation du travail au regard de la crise sanitaire en cours. Nous avions pour mandat de les porter et d’entendre vos réponses dans le cadre d’une réunion de négociation également demandée par l’assemblée générale. Mais la direction n’a pas souhaité donner suite à ces revendications.

Considérant qu’elles allaient à « contre-courant de tout », invoquant la puissance « systémique » des injonctions gouvernementales, vous avez considéré qu’il n’y avait plus lieu de discuter de l’amplitude horaire ainsi que du périmètre d’ouverture de la bibliothèque tout comme de l’organisation de l’activité. Nous ne vous demandions pourtant que de revenir aux dispositions cohérentes du schéma d’activité prévalant au mois de décembre dernier, quand les conditions sanitaires ne s’étaient pas encore dégradées au point où elles le sont aujourd’hui. Les personnels réclamaient en outre :

– la proratisation du temps de travail sur site pour les agent-e-s à temps partiel et pour les « vacataires », afin d’assurer une véritable égalité de traitement.

– La validation de la journée de travail même si la durée normale n’est pas atteinte afin d’étaler les trajets et de ne pas pénaliser les agent-e-s.
– Le respect de toutes les règles en vigueur visant à protéger les agent-e-s, les personnes vulnérables et une application uniforme de ces règles
– L’arrêt des suppressions de postes et des créations de postes partout où cela est nécessaire.
– Le renforcement du service médical de prévention interne à la BnF et l’arrêt immédiat de son externalisation.
– Le respect des organisations syndicales et des instances représentatives du personnel.

Les conditions dans lesquelles nous avons appris la tenue de ce CHSCT sont pour nous inacceptables. Il n’y a plus d’échanges mais une forme de communication unilatérale et sommaire ignorant le débat qui devrait avoir lieu dans les instances.

Alors, comment poursuivre le dialogue dans de telles conditions d’inflexibilité ? L’augmentation des contaminations au sein de la bibliothèque au moment où les indicateurs montrent une hausse du taux d’incidence du virus et la progression sensible des variants en Île-de-France aurait dû inciter la direction à revoir son schéma d’activité pour le mois de mars et faire droit aux demandes légitimes des personnels. Si nous prenons acte des légères modifications proposées concernant le temps de travail des « vacataires », qui sont un premier pas, elles demeurent insuffisantes pour régler les problèmes de ces agent-e-s.

Nous vous demandons donc de prendre la mesure de la situation et de rétablir urgemment l’organisation du travail en place au mois de décembre 2020 qui a montré son efficacité en terme de prévention.

La FSU et SUD Culture BnF estiment que les conditions d’un dialogue avec la direction de la BnF ne sont plus réunies, c’est pourquoi nous ne siégerons pas ce jour.

Nous espérons que la direction se décidera enfin à rétablir un cadre respectueux et ouvert d’un dialogue indispensable auquel nous ne doutons pas que vous êtes attaché.

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