C’est dans un contexte très particulier que va se dérouler la journée internationale pour les droits des femmes en cette année 2021.
Pas seulement en raison de la crise sanitaire mondiale que nous traversons toutes et tous depuis plus d’un an (crise qui aggrave les inégalités femmes-hommes) mais surtout parce que la multiplication des témoignages de violences faites aux femmes par la voix de personnalités médiatiques entraîne désormais dans son sillage la parole et le témoignage de centaines voire de milliers d’autres femmes et que les premières condamnations à des peines de prison ferme en dehors de notre ministère contribuent à faire changer la honte de camp.
Propos sexistes, harcèlements, agressions sexuelles et malheureusement viols en contexte de travail, ces faits, parfois aggravés par un rapport hiérarchique entre l’agresseur et sa ou ses victimes sont avérés sinon encore jugés au sein du ministère de la Culture. Il est désormais impossible pour nos hiérarchies de ne pas écouter et prendre en compte la parole des femmes, devant des faits objectivement exposés, juridiquement qualifiés par la cellule indépendante « Allosexisme » et grâce à un travail syndical d’accompagnement des victimes. Les hiérarchies ne peuvent plus faire valoir une pseudo-logique de fragilité psychologique individuelle pour mettre en doute la parole des agentes qui ont le courage de parler. Elles ne peuvent pas non plus cacher la poussière sous le tapis tout en se rendant coupables de complicité avec les agresseurs.
Si l’action ministérielle prend forme depuis la signature du protocole Egalité en novembre 2018 et la mise en place d’un comité de suivi en 2019, elle ne nous donne pas entièrement satisfaction. Nous poursuivons notre travail au sein de ce comité dans l’intérêt de toutes les femmes afin que le plan d’action qui accompagne ce protocole se concrétise et soit renforcé. Il commence juste à porter ses premiers fruits avec notamment la compensation financière des temps partiels pour l’éducation des jeunes enfants mise en place à la fin de l’année 2020. Bien sûr, la logique de compensation financière des inégalités est une logique comptable insuffisante mais d’autres pistes, notamment en termes d’organisation du travail, de suivi et de révisions des indicateurs d’inégalité ne sont pas abandonnées et les mesures existantes du plan d’action mises bout à bout constituent malgré tout un effort inédit dans notre ministère.
Pour toutes celles et ceux qui se sentent concernés par ces questions et qui souhaitent élargir leur vision au-delà du périmètre et des ressources ministérielles, nous orientons d’une part vers les publications régulières de la FSU avec le « Pour Elles info » et d’autre part vers les ressources du centre Hubertine Auclert, auquel adhère la FSU, et qui rassemble une documentation régulièrement actualisée et accessible à toutes et tous.
Soyons plus que jamais mobilisé.e.s et rassemblé.e.s en ce 8 mars 2021.
Pour les Parisiennes et les Parisiens :
13h00 lundi à Port-Royal sous le ballon FSU Ile-de-France (le ballon jaune)
en direction de République