Déclaration intersyndicale de l’ENSBA

SNAC-FSU, SUD-Culture-Solidaires

Le prochain conseil d’administration des Beaux-arts de Paris se réunira le 12 juillet.
A cette occasion et alors que notre établissement connaît une nouvelle crise, l’intersyndicale des Beaux-Arts (SNAC-FSU, SUD-Culture-Solidaires) souhaite faire connaître sa position sur un certain nombre de sujets.
L’intersyndicale défend particulièrement toutes les actions et orientations visant à offrir un enseignement artistique d’excellence dans un établissement public au patrimoine exceptionnel.
Les crises de gouvernance successives laissent à penser que l’Institution est malade, au-delà des problèmes de personnes. Et nous devons tous faire en sorte que les missions de cette École soient remplies dans le respect et l’égalité de tous.

• 1. La lutte contre les violences morales, harcèlements et discriminations, et l’action pour l’égalité hommes-femmes. L’intersyndicale soutient particulièrement l’engagement de la directrice adjointe, de la responsable des études et de la responsable des relations internationales dans ce domaine, pour la mise en place d’une future cellule de veille et l’élaboration de la charte égalité, en adéquation avec les demandes de la Ministre. Il est à préciser que la cellule d’écoute n’est pas encore en place, ce qui explique l’absence de témoignages soulignée par le directeur dans le journal du Monde du 29 juin, témoignages par ailleurs recueillis par les collectifs d’étudiants ou les organisations syndicales de l’établissement, ainsi que l’assistante sociale du CROUS présente sur le site de l’école.

• 2. La lutte contre l’absentéisme chez certains professeurs. L’intersyndicale soutient la responsable des études et le secrétaire général dans leur volonté de faire respecter les obligations légales en la matière.

• 3. L’encouragement à la collégialité et à la participation des acteurs de l’école, suivant les préconisations du Ministère de la Culture aux candidats à la direction de l’Ecole en 2015 : « mettre en place une gouvernance plus collaborative, à l’écoute des enseignants, de l’ensemble du personnel et des étudiants, qui font la qualité remarquable de l’école ». L’intersyndicale soutient en ce sens l’initiative des réunions hebdomadaires organisées par la responsable des études, en vue de nourrir les instances représentatives de l’établissement, et particulièrement le conseil pédagogique. Ces réunions hebdomadaires répondent par ailleurs à une préconisation du rapport d’évaluation AERES 2014 – 2017, document servant d’appui à la rédaction en cours du dossier d’accréditation au grade Master (HCERES).

• 4. Le respect des procédures induites par la labellisation « Musée de France » dans la gestion des collections. L’intersyndicale alerte sur la situation difficile du service des collections, en raison d’un sous-effectif manifeste, notamment chez les responsables chargés des collections, et demande à ce que soit respectées les réglementations en vigueur durant leur absence, particulièrement en cas de projet de prêts d’oeuvres ou projet d’expositions.

• 5. L’exigence d’une gestion plus rationnelle des espaces de travail et des ateliers. L’intersyndicale demande une plus grande cohérence et une meilleure lisibilité de la politique menée depuis plusieurs années en ce domaine, laquelle entraîne des incompréhensions et des inquiétudes chez les étudiants comme chez les personnels. Par ailleurs, elle réaffirme le besoin d’un espace de convivialité commun actuellement inexistant, et propose de mener une réflexion sur les appartements d’artistes invités et les appartements de fonction.

• 6. L’isolement du site de Saint-Ouen. Depuis trop longtemps le site de Saint-Ouen, considéré comme une simple annexe, ne vit pas bien : absence de régie, problèmes de logistique, conflits relationnels, absence d’encadrement… L’intersyndicale projette d’organiser dès la rentrée prochaine une heure mensuelle d’information sur place, ouverte aux étudiants comme aux personnels que cette question intéresse.

• 7. La revalorisation du statut de certains personnels, comme les “techniciens de base”, qui sont des acteurs à part entière de l’enseignement artistique.

Cette liste non exhaustive vise à objectiver des problèmes qu’une direction responsable, plutôt qu’à les dénier, cherchera à résoudre avec l’aide de l’ensemble des acteurs de l’établissement, dont l’intersyndicale,

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